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Sur son acte de naissance le 13 août 1854 : Adlar.
J'avais, il y a longtemps, entendu parler de cette affaire, et je suis tombé dessus un peu par hasard, en explorant les journaux mis en ligne sur Kiosque Lorrain
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Site dédié à la consultation et la mise en ligne d'articles du corpus de presse numérisé
Je reproduis tout ce que j'ai trouvé sur cette affaire. Je sais que ce peut être sensible, même après 127 ans.
Si des personnes ont des informations complémentaires, je les remercie de me les communiquer, mais je supprimerai sans hésiter les commentaires accusant X ou Y sans preuves.
Est Républicain 17 juillet 1891
La lumière commence enfin à se faire sur les causes de la catastrophe qui amena, dans les premiers jours de juin, la mort de M. Adélard Viriot. le très aimé maire de Laître, et faillit entraîner celle de son père, de sa femme et de ses enfants. On a en effet acquis la certitude que c'est bien au poison et non au choléra nostras qu'elle doit être attribuée. Une notable quantité d'arsenic a, paraît-il, été extraite des copeaux du plancher souillé par les substances vomies. Le parquet de Nancy s'est rendu, mercredi, à Laitre-sous-Amance pour ouvrir une enquête. Le corps a été exhumé.jeudi, pour être soumis à l'autopsie.Un individu sur lequel pèsent des soupçons a été mis à Ja disposition de la justice.
C'est un sieur V..., voisin des victimes.
Est Républicain 21 juillet 1891
L'enquête au sujet de l'empoisonnement de M. Viriot continue ; un témoin a déclaré à la gendarmerie, qu'il y a environ dix-huit mois, une de ses parentes avait vendu à M. Vivenot, arrêté récemment, une maison avec tous les meubles qu'elle contenait et que probablement dans un des meubles il devait se trouver de l'arsenic. La personne à qui appartenait la maison en avait toujours en quantité chez elle pour détruire les rats. Dans une perquisition faite au domicile de M. Vivenot aucune matière suspecte n'a été trouvée.
Est Républicain 4 août 1891
M. Vivenot, laitier, qui avait été arrêté à la suite de l'enquête faite pour découvrir les causes de l'empoisonnement de M. Viriot. a été mis en liberté lundi matin, en vertu d'une ordonnance de non-lieu.
Est Républicain 10 octobre 1891
D'après un de nos confrères, l'affaire de l'empoisonnement de Laitre-sous-Amance va être reprise à l'instruction.
D'autres renseignements parvenus seraient de nature à mettre l'instruction sur une nouvelle piste. Bien que le rapport des experts, qui n'a pas encore été produit, après l'exhumation du cadavre de M. Adelard Viriot, n'ait pu fixer la quantité du poison, il a été établi que M. Viriot avait succombé à un empoisonnement par l'arsenic.
La décomposition du cadavre et le foie abolument jauni, à l'autopsie, ont pu faire conclure à un empoisonnement volontaire ou ac-cidentel.
Or, il est certain que M. Viriot n'a jamais manifesté d'intentions de suicide et qu'aucun accident n'a pu provoquer sa mort.
Est Républicain 15 octobre 1891
Le parquet de Nancy s'est rendu, mardi après-midi, à Laître-sous-Amance, pour continuer l'enquête au sujet de l'empoisonnement du maire, M. Viriot.
Une nouvelle piste est suivie. Nous ne savons quels seront les résultats. Toutefois nous ne pouvons nous empêcher de dire que tout le monde, à Laître, ne croit pas à la culpabilité du nouvel accusé dont nous nous abstiendrons, par suite, de donner le nom.
M. Viriot père a même dit : « Il n'est évidemment pas coupable, car il aimait trop mon 'fils. Il aurait fait tous ses efforts pour lui rendre service. »
Le parquet a fait venir de nombreux témoins à la mairie. L'interrogatoire était terminé pour trois heures et demie.
Est Républicain 26 octobre 1891
L'enquête sur l'empoisonnement de M. Viriot, maire de Laître sous-Amance, continue. De nouvelles preuves ont été relevées à la charge de Vivenot qui a été mis à la disposition de la justice ainsi que Mme Vivenot t
On se souvient que Vivenot avait déjà été arrêté et qu'il a profité d'une mise en liberté provisoire.
Est Républicain 23 novembre 1891
Samedi après midi, le juge d'instruction chargé de poursuivre l'enquête ouverte sur la mort de M. Viriot, maire de Laître-sous-Amance. a entendu de nombreux témoins qui ont fait des dépositions relatives à cette mystérieuse affaire.
Est Républicain 28 novembre 1891
Les époux Vivenot, mis en état d'arrestation à deux reprises différentes, à la suite de l'enquête ouverte sur les causes de la mort de M. Viriot, maire de Laitre-sous-Amance, ont été remis en liberté.
La Presse (journal parisien) 9 novembre 1891
Une enquête reprise
MEURTHE-ET-MOSELLE. Nancy, 7 novembre Le 3 juin dernier, M. Adelard Viriot, maire de Laitre-sous-.Amance, succombait à là suite d'une courte maladie qui avait atteint également sa femme, son. petit .garçon, âgé de sept ans, et son père. Seule sa petite-fille, âgée de douze ans, qui n'avait pas pris part au repas de la famille, se trouvant en ce moment chez ses grands parents maternels, était restée indemne.
Après la mort de son mari, Mme Viriot fit raboter te plancher de la chambre mortuaire et envoya les copeaux à l'Ecole de pharmacie de Nancy, où ils furent soumis à l'analyse chimique. On y constata la présence de l'arsenic mêlé aux déjections du malade. Le cada-vre fut déterré par ordre du parquet et la présence de l'arsenic fut également constatée dans les viscères. Un voisin, M. Vivenot, marchand laitier, cousin du défunt qui, depuis quelqne temps, vivait en mauvaise intelligence avec la famille Viriot. fut d'abord mis en état d'arrestation, puis relâché faute de preuves. Mais dernièrement, à la suite d'une discussion entre le fils Vivenot et un jeune homme d'un village voisin, ce dernier, mandé au parquet, fut informé que le fils Vivenot l'avait dénoncé comme coupable du meurtre de M. Viriot. Il n'eut pas de peine à se disculper, .mais les déclarations qu'il fit relativement aux rumeurs qui circulaient dans le pays furent si précises que, l'enquête reprise, a amené de nouveau l'arrestation de Vivenot père et celle de sa femme..