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Eglise de Nomeny

Gesta Romanorum

avec La Syntagma

Polyphonie profane italienne

 

Donna s'amor

Eguidius da Francia

Cosa crudel

Andrea da Florentia

Alba Columba

Magister Bartolino da Padua

Benche partito da te

Don Paolo da Firenze

Tu che l'oper'altru

Francesco Landini

La dulce cere

Magister Bartolino da Padua

El no me giova

Magister Bartolino da Padua

Morte m'à sciolto, amor

Andrea Stefani

Amor da po

Magister Paolo da Ferenzia

Amor, tu solo 'l sai

Don Paolo da Firenze

I bei sembianti

Magister Bartolino da Padua

Quando li oselli canta

Anonyme

Con tutta gentilezza

Andrea Stefani

Che ti zova

Anonyme

 

Interprètes:

Catherine JOUSSELIN

soprano

Akira TACHIKAWA

contra-ténor

Victor ARAGON

vièle à archet

Atsushi MORIYA

flûte-à-bec

Alex DANILEVSKI

vièle à archet

Alexandre DANILEVSKI

luths et direction

 

 

Dimanche 30 mai 2010

,

La musique italienne du début du XIV°s. attire par la richesse et la complexité, souvent exquise, des mélodies. Elle s'éloigne fortement du style des quinze décennies précédentes, dominées par le génie français. L'une des avancées remarquables est la notation mesurée, fraîchement inventée (mise en théorie dès 1319 par Iohannes de Muris dans Notitia artis musicae et en 1322/23 par Philippe de Vitry dans Ars nova, tandis que les premiers exemples connus se trouvent dans une copie du Roman de Fauvel, 1317/19). Pour la musique, c'est une invention aussi grandiose que celle de la roue : elle offre des libertés inépuisées à ce jour. Tels des explorateurs de mondes nouveaux, les compositeurs se sont lancés dans des aventures audacieuses. L'utilisation des mesures élargit infiniment les combinaisons des voix verticalement et horizontalement. Les nouvelles perspectives ont mené à l'abandon du syllabisme : la musique ne dessert plus les nuances d'un mot ou d'une image poétique, mais crée et poursuit son propre sens et ses propres nuances. Comprendre que la musique peut donner bien plus que «la littérature » était une révélation, compte tenu de la valeur hiérarchique supérieure de la poésie. Malgré les textes le plus souvent banals, cette nouvelle musique fait découvrir de façon indépendante des aspects et des profondeurs de sentiments insoupçonnés.

 

Le programme propose des pièces de musique florentine issues du Manuscrit Rossi 215, conservé à la Biblioteca Apostolica Vaticane. C'est la source la plus ancienne de la polyphonie profane italienne. Les informations dont on dispose concernant divers compositeurs se ressemblent : Ils appartenaient tous à des ordres religieux. La sensualité de leurs œuvres paraît donc d'autant plus surprenante. Pour trouver la clé de cette énigme, nous avons rapproché cette musique de l'œuvre littéraire la plus en vogue et la plus largement diffusée à l'époque : la Geste Romanorum. C'est une collection d'histoires et d'anecdotes, achevée vers la même époque que le Manuscrit Rossi, rédigée en latin, destinée aux prêtres, chaque histoire étant suivie par une « moralisation » qui devait alimenter la prédication. Le livre était utilisé également dans les monastères pour offrir aux moines une instruction intéressante, où l'on faisait des lectures dans les réfectoires aux heures des repas Chaque pays occidental a sa propre traduction de ce recueil. La Biblioteca Appostolica garde le manuscrit ayant appartenu à la reine Christine de Suède. Ce livre a fourni les sujets à des écrivains européens les plus éminents : Giovanni Boccaccio, William Shakespeare, Geoffrey Chaucer, François Rabelais, Thomas Mann et autres.

 

Les compositeurs

BARTOLINO DA PADOVA : la star du programme, mais nous ne disposons pas d'informations plus précises le concernant.

FRANCESCO LANDINI : environ un quart de toute la musique italienne des années 1340 – 1480 existante lui est due, dont sont maintenant connues cent cinquante-quatre chansons. C'est le plus grand compositeur italien avant le seizième siècle.

ANDREAS DE FLORENTIA, organiste et compositeur, chef spirituel de l'ordre Servi di Maria de toute la Toscane, était proche collaborateur de Landini lors de la construction de l'orgue du monastère de la SS Annunziata et de la Cathédrale florentine en 1379 et en 1387.

EGIDIUS DA FRANCIA, Son nom indiquerait des origines françaises, ce qui concorde avec le style de ses mélodies alla francesca, et c'est tout ce que l'on peut avancer sur son sujet avec sûreté.

DON PAOLO DA FIRENZE, le mieux connu de tous grâce à sa riche carrière diplomatique et ecclésiastique. Il était également théoricien de la musique. Le fait d'avoir une connaissance facile et abondante de sa biographie a beaucoup contribué, comme c'est fréquent, à la diffusion de ses œuvres. En effet, de tout le Trecento, elles sont les mieux connues après celles de Landini.

ANDREA STEFANI était chanteur professionnel, poète et compositeur. De toute son oeuvre, nous n'avons connaissance que de cinq laudes, disparues depuis, de deux ballatas et d'un madrigal. Comme toutes ces oeuvres se retrouvent dans la partie écrite à Lucca du Codex Mancini, on peut avancer une datation : entre 1410 – 1430. Sa ballata Con tucta gentileçça a été reprise par Antoine Busnoys plus tard au quinzième siècle

 

Texte : E. Danilevski.

merci et à dimanche 27 juin

et pensez à faire connaître nos concerts à vos amis.

PATRIMOINE LORRAIN EN SEILLE

a pour objet la sauvegarde et la valorisation de notre patrimoine historique lorrain à Nomeny. C'est ainsi que nous produisons dans l'église de Nomeny les œuvres musicales de la Lorraine évêchoise et ducale redécouvertes par des musiciens et musicologues de Nancy et de Metz. Nos concerts sont donc généralement inédits, et, pour la plupart, constituent des premières en notre temps. Site : http://perso.orange.fr/rm-nomeny 5 route de Nancy 54610 Nomeny 0383314576 rm-nomemy at wanadoo.fr

adhésions : cotisation annuelle individuelle de 12 euros

Tag(s) : #Musique, #Patrimoine lorrain en Seille, #Nomeny
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