Une heure trente de bonheur culturel en buvant les paroles de l'architecte, Jean-Pierre Wiesoreck, du CAUE 55. On y apprend notamment que jusqu'en 1841, il n'y avait pas de notion de voirie, puis il y a eu un calibrage de celle-ci avec la création d'usoirs pour une meilleure hygiénisation qui s’est poursuivie avec des caniveaux, matérialisés par les pavés. La rue est la vitrine sociale, puisqu'elle est un espace collectif qui a permis, autrefois, un alignement des maisons disposées de part et l'autre de celle-ci.
C'est le typique village lorrain, dont les habitants utilisent uniquement les produits locaux: présence de tuileries (tiges de bottes), de sablières, de chaufours (four à chaux), de charbonnières (le bois pour les toitures et le chauffage) et de carrières (extraction de calcaire pour faire la chaux). De ce fait, une harmonisation des cou leurs vues du ciel, comme de la terre, est évidente. Les paysans d'autrefois, étaient pleins de bon sens, avec le positionnement d'un poirier devant leur habitation (dont les racines ne glissent pas sous la maison), qui climatisait la façade selon la saison et autour duquel on installait des plantations répulsives aux mouches, taons, guêpes etc. A l'intérieur, un long couloir (avec de part et d'autre, les différentes pièces) au bout duquel, le jardin où l'abri « privé » a tant fait parler ! Les murs en pierres sèches qui «respiraient» par l'absence de joint.
Sans oublier, les lavoirs, un site de rencontres et de propagation de nouvelles. Enfin, le mobilier avec l'armoire lorraine, tabernacle de la femme, (qui avait la clef), dépositaire de l'argent, du beau linge, des actes notariés, de quelques mèches de cheveux du gamin etc. Bref, « nos racines et du zèle» de Jean-Pierre, l'intervenant de la soirée, a su faire partager, avec humour, sa passion du patrimoine lorrain à travers l'histoire, notre histoire. Bravo aux Amis du Lavoir d'avoir sollicité ce conférencier ,qui a véritablement su captiver l'auditoire.
ER 16/04/2010