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Extraits de cet ouvrage, publié en 1984, sous la direction de Marie-Thérèse Chevreux, une amie décédée dans des circonstances douloureuses.
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Au nord, la forêt de Champenoux et la plaine environnante, la Rochette, continuent à être soumises au tir de l’artillerie adverse, auquel nos troupes répondent avec non moins de vigueur. Amance, qui surveille la plaine, continue à être la cible privilégiée de l’ennemi.
 
 
Ça tombait avec une rapidité inconcevable, dit un témoin, on se dissimulait dans les broussailles, derrière une roche ; on s ‘aplatissait sur la terre en attendant vainement un répit qui ne venait pas. 
Vers 7 heures nous évacuons la batterie et nous nous dirigeons vers le village pour retourner au plateau dès que ce sera possible. 
Repérés par les avions, observés par les ballons captifs, nous sommes à Amance même salués par une volée d’obus qui s’abattent sur les maisons. 
Les villageois se réfugient dans les caves et se sauvent à travers champs. On se rassemble à nouveau et nous remontons le plateau à revers. Sous un ouragan de fer et de feu nous parvenons à occuper des tranchées près de nos pièces ([1]).
 
 
Alors âgée de 12 ans, Madame Thomas se souvient de ces événements
 
« C’était au début du mois de septembre. Le premier obus est tombé sur l’église d’Amance dont la nef a été abîmée. Nous étions en train de glaner dans les champs. En provenance de la forêt de Champenoux, les cris des Allemands qui voulaient monter à l’assaut du mont, parvenaient jusqu’à nous. Ils ont été arrêtés par l’artillerie française, et de part et d’autre, les pertes humaines ont été importantes. Les blessés étaient acheminés vers Nancy. 
Pour les habitants, la vie quotidienne se déroulait comme à l’habitude. Il fallait aller dans les champs, chercher du bois mort dans la forêt de Champenoux. Seule l’exploitation de la mine de fer du plateau d’Amance avait cessé »
 
Pour Monsieur Paul Vivenot de Velaine-sous-Amance
 
« Point stratégique du Grand-Couronné, le plateau d’Amance était pourvu de deux fortins abritant des pièces d’artillerie, ces emplacements étant reliés entre eux par un boyau à ciel ouvert. 
Pour résister à l’avance allemande, des tranchées pour l’infanterie furent creusées sur les flancs du plateau, ainsi qu ‘au nord-ouest de la ferme de la Fourrasse, au nord-est entre le lavoir et la sortie de la ferme de FleurFontaine et au sud-est après le Jard. 
La défense du plateau, en plus des régiments d’infanterie, fut renforcée par des batteries d’artillerie lourde avec des canons de 155 courts, de 120 longs et des 75. Le réglage des tirs d’artillerie était commandé depuis la Place de l’Eglise à Amance, point culminant ».


[1] « Le Temps » du 11 novembre 1914
Tag(s) : #Bataille du Grand Couronné de Nancy
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