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Sa signature semble montrer un ego surdimensionné :


Il s'est beaucoup agité pendant la Révolution :

http://francois.munier1.free.fr/Documents/socialetmoral.htm

Monographie de Paul Convard 1888

Un curé s’est tristement immortalisé dans le souvenir des habitants, c’est le prêtre constitutionnel Bouchon, curé d’Amance, pendant la terreur jusqu’à la réaction thermidorienne. Par son ordre, et comme l’indique la délibération du Conseil Mal de l’époque, les objets appartenant au culte ; croix, bannières, missels furent entassés sur la place de l’église ; le maire y mit le feu en prononçant ces paroles : « La loi ordonnant, il faut obéir. » Ce prêtre redouté avait sans cesse la menace à la bouche, du haut de la chaire, il disait : « si vous enfreignez mes ordres, je vous dénoncerai comme suspects. »

 

 

Néanmoins, la municipalité d’Amance ne plia pas à toutes ces menaces ; elle ne craignit pas de lui refuser l’éducation des enfants que réclamait le citoyen Bouchon.

Voici la délibération :

Ce jour, trois frimaire de l’an second de la République française, une et indivisible, les Maire, officiers municipaux, membres composant le Conseil général, ainsi que ceux du Comité de surveillance, réunis en la chambre commune d’Amance pour délibérer sur les besoins de cette commune, le Maire a annoncé l’objet de la séance qui est que le citoyen Bouchon, ci-devant prêtre et ministre du culte à Amance, se pourvoyant au corps administrateur pour obtenir la place d’instituteur en ce lieu. Considérant qu’un particulier qui parle et agit comme un despote, qui menace à tout instant de guillotine, de têtes à couper, de traduire à l’armée révolutionnaire des citoyens paisibles qui se conforment aux lois et aux décrets qui leur sont envoyés, cet homme n’est pas capable de donner de bonne morale. Enfin, conformément au vœu général, les Délibérant arrêtent que copie de la présente sera envoyée tant au corps administratif qu’aux Représentants du Peuple à Nancy, pour demander instamment tout autre Instituteur qu’ils jugeront à propos de nous envoyer, pourvu que ce ne soit pas un ci-devant prêtre : tous les habitants les abhorrent. Autrement, qu’on nous permette d’en prendre un chez nous, en ayant dans le lieu en quantité suffisante pour cet emploi.

Ainsi délibéré à Amance, et signé les jours en an ce-dessus. 

Signé : Didelot, maire, Jn Bte Lévoy, Nas Gesnel, vice-président, Gauchenot, Jn Palot, X. joly, F. Bernel.
et aussi :
sur un site chrétien fondamentaliste US :


http://www.bibleexplained.com/revelation/r-seg11-12/r11f-Fr-rev.htm

De-Christianization in Lorraine, 27 Brumaire an II � 17 November 1793.
    Les citoyens de Laître sous Amance de tous âge, de tous sexe et de toute croyance, assemblés dans le lieu du culte sure l'invitation de la Municipalité, le citoyen François Bouchon, curé d'Amance et de Laitre a paru en leur présence en habit national et en bonnet rouge, et s'adressant aux maire et officiers municipaux rangés autour d'un bureau dressé au milieu de l'assemblée les a instruit de ce qui venait de se passer dans le chef-lieu du canton au sujet de l'abolition des anciens préjugés religieux. Invité à monter à la tribune pour dessiller les yeux des gens faibles et crédules, il y est monté, et prenant la parole, il a rappelé à l'auditoire que depuis plus de deux ans, il n'avait cessé de tonner contre l'imposture dont ses prédécesseurs avait abusé le peuple toujours si lent à se corriger de ses erreurs, qu'il n'avait pu, sans s'exposer à tourner contre lui-même les armes du fanatisme, lever plus tôt le voile qui dérobait depuis tant de siècles la vérité se levant enfin sur la France. Il était temps d'ouvrir les yeux à la lumière, de rentrer en soi-même et d'écouter en silence la voix de cette raison éternelle où l'Etre suprême a gravé en caractère ineffaçable ce que l'évangile a de plus sublime, cette maxime que la constitution a consacré, à laquelle le législateur des chrétiens réduit la loi et les prophêtes, ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qui te soit fait, que les Juifs et les gentils appelés les premiers au christianisme avaient dénaturé par leurs préjudé religieux la simplicité d'un culte qui n'exige que l'adoration en esprit et en vérité: que les cérémonies du Lévitique et les superstitions de l'idolâtrie s'étaient glissées dans l'exercice du culte à la faveur de la crédulité des premiers fidèles, qu'elles s'étaient maintenues par la tyrannie, fortifiée dans les siècles d'ignorance; que les réclamations ont été étouffées par les despotisme de la cour de Rome et par un système d'oppression de la part des princes séculiers et ecclésiastiques. Que les mêmes ombres dont s'est enveloppé Moïse avaient pendant trois siècles entouré le berceau du christianisme, enseveli dans les caveaux, les souterrains, les catacombes; que, rendant hommage à sa morale il était disposé à n'enseigner que ce qu'elle dit au coeur de tous les hommes qui doivent se conduire non d'apres ce qu'ils ignorent mais d'après leur connaissance bien certaine et bien dirigée, etc. (sic).
    Ensuite ledit curé s'est transporté au tabernacle, en a tiré un ciboire, et, prenant une hostie à la main, il a demandé de périr sur l'heure si cette hostie renfermait la divinité; il a invité ses ennemis, au cas qu'il en eut dans l'assemblée à réunir leurs voeux pour attirer sur sa tête avant sa sortie du temple les vengeances excercées sur Ona, Coré, Dathan et Abiron, s'il était profanateur.
    Personne n'a été témoin d'aucun prodige ni d'aucun miracle. Alors plusieurs des citoyens présents ont consommé les hosties, les ont partagé avec le curé au milieu du plus grand calme et de la fraternité la plus entière.
    La municipalité a invité tous les individus présents à certifier ce qu'ils avaient vu et entendu et à s'embrasser républicainement.
    Il a été arrêté que les livres servant au cidevant culte seraient envoyés au District pour aider à faire des cartouches, de même que l'argenterie du Temple et le cuivre pour servir à  la défense de la République.
    Qu'une expédition du présent procès verbal serait envoyé à la Convention nationale, une autre au district et une autre à la société populaire de Nancy.
    Rédigé, faiat, lu et signé à Laitre le jour et un avant dit
    Bongard maire.
    Petitjean officier municpal
    Bouchon curé.
    Suivent 81 signatures.
    [Editorial note: "Laître sous Amance had about 150 inhabitants in 1793."]


 

François Bouchon se retira dans son village natal de Blénod-lès-Toul où il se maria et eut dix enfants.
« Revenu à de meilleurs sentiments jusqu’à sa mort très chrétienne, il participa au rétablissement du culte à
Blénod »

Tag(s) : #Révolution et Empire
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